Marco Solari
Tessinois né à Berne de mère de l’Emmental et de père luganais. Lycée et maturité à Berne et puis difficiles négociations en famille pour l’autonomie du choix de l’université… Mon père optait pour Berne, moi pour l’Italie … L’heureux compromis a été Genève ! Mais le prix de la liberté signifiait de devoir se gagner la vie. Ce fut mon entrée dans le tourisme. J’accompagnais les touristes sur les cinq continents.
Une fois la licence en sciences sociales terminée, auprès du professeur Jean-François Bergier, je suis resté à l’agence de voyages Kuoni et devint résident manager à Bangkok, Rio, Mallorca, Las Palmas. J’étais heureux, c’était le moment ou « la vie était un festin, où tous les vins coulaient »…
Puis en 1972, au Tessin, on cherchait un directeur pour le tourisme du canton. Je m’annonçai, et, à ma surprise, on me préféra à d’autres, plus experts. J’y suis resté vingt ans, jusqu’à ce que le conseiller fédéral Jean-Pascal Delamuraz décida que c’était à moi qu’il voulait confier l’organisation de la commémoration des 700 ans de la Confédération et que le gouvernement me nomma délégué du Conseil fédéral.
En 1992. Pierre Arnold, président de Migros, pensa que je pouvais être un bon administrateur délégué de la Fédération des coopératives Migros et il m’appela à Zurich ; c’était la dure réalité du monde de la grande distribution qui réussit néanmoins après quelques temps à me fasciner.
Puis, ce fut le tour de Michael Ringier de me convaincre d’accepter la vice-présidence du plus grand groupe éditorial Suisse, Ringier, que j’ai quitté avec regrets, beaucoup de regrets, mais pour reprendre mes passions d’antan : la présidence du Festival international du film à Locarno et la présidence du tourisme tessinois.